Le guide de la sieste réparatrice

Le guide de la sieste réparatrice

Une sieste, de préférence courte, est bonne pour le cœur…

Pour ceux qui sont habitués à se reposer quelques minutes après le repas de midi, la sieste est dorée. Mais cela ne doit pas être trop long. Du moins si vous parlez de santé cardiaque. Lorsqu’elle dépasse l’heure, elle devient une épée à double tranchant et peut même ne pas être bénéfique pour le cœur. Il s’agit d’une étude, présentée au Congrès de la Société européenne de cardiologie.

Il est important de dormir la nuit

En pratique, la recherche a permis de relire les données relatives à plus de 310 000 personnes, recueillies dans une vingtaine d’études. Deux éléments clés ont été tirés de cette grande quantité d’informations : tout d’abord, ce qui compte, c’est de dormir la bonne nuit, afin de ne pas transformer la sieste en une sorte de récupération des heures de sommeil manquantes.

L’important, en bref, est de se reposer la nuit pendant le nombre d’heures voulu et donc de ne pas avoir besoin de repos pour « compenser ». Dans ce sens, il faut également lire la durée de la sieste et son impact sur la santé du cœur et des artères.

Ceux qui, en moyenne, dépassaient l’heure de sommeil de l’après-midi devaient généralement faire face à une augmentation de 34% du risque de décès par maladie cardiovasculaire. Il convient également de noter que ce type de problème touche principalement les personnes âgées, qui ont des habitudes de sommeil modifiées, et les femmes.

Une hypothèse qui peut expliquer les risques potentiels d’un repos prolongé l’après-midi est liée au danger d’inflammation, qui affecte évidemment tout le corps et donc aussi les artères et le cœur : quand on se repose trop longtemps pendant la journée, en effet, on peut donner le « la » à des processus qui ne contribuent certainement pas au bien-être. En tout cas, pour ceux qui tombent correctement dans les bras de Morphée la nuit, une courte sieste après un repas semble être protectrice.

En ce sens, en dehors de l’étude chinoise, l’éloge de la sieste est déjà largement démontré par la science, toujours pour ceux qui se reposent au bon moment la nuit. Tout d’abord, la sieste permet de lutter contre le stress. Cela est prouvé par des recherches qui montrent comment une demi-heure de repos soulagerait la tension chez les étudiants universitaires et comment, après une nuit de privation de sommeil, la sieste réduit les valeurs du cortisol, l’hormone du stress. Elle protège également le cœur.

Selon les recherches, les personnes qui font des siestes fréquentes auraient moins de risques de tomber malades de maladies coronariennes, probablement en raison des effets sur le cœur et la pression sanguine ayant un impact sur la santé. Enfin, il améliore la mémoire. Pour ceux qui doivent étudier, la sieste permet de stocker ce que l’on a essayé d’apprendre et favorise une plus grande vigilance, avec des avantages évidents liés à la préparation en cas d’examens universitaires.

Une aide à la mémoire

Selon une recherche du Centre d’étude du cerveau et du comportement de l’université, publiée dans Nature Neuroscience, la sieste qui nous conduit à un sommeil profond pourrait avoir des effets positifs pour rafraîchir et aider la mémoire à long terme, celle qui « s’installe » et nous permet de ne pas oublier le nom des gens, mais aussi, par exemple, la façon de conduire.

Les souvenirs semblent mieux se fixer lorsque vous vous reposez. En particulier, on a vu que pendant le sommeil lent, dit non-REM, les neurones stimulés en état d’éveil pendant un processus d’apprentissage semblent réactiver et renforcer leurs connexions, favorisant ainsi les processus de mémorisation.

Grâce au repos, de manière totalement autonome, le cerveau tend à éliminer les connexions inutiles qui se créent entre les cellules nerveuses. Mais la nuit est le moment idéal pour se purifier. La sieste, dans ce sens, ne peut qu’aider à éliminer les « déchets », mais pas si vous souffrez d’insomnie nocturne. Sinon, la sieste n’est qu’une habitude qui ne fait pas mal, mais elle ne doit pas pour autant devenir le remplacement de la nuit blanche.